La chambre d'ambre - Jérôme Bucy
Un thriller efficace dans l'ambiance glaciale de la Pologne hivernale. Un détective privé qui ne ressemble en rien aux détectives privés des romans, quels qu'ils soient. Une jeune femme délirante aux rêves sanglants et prémonitoires. Un trésor perdu de la grande Russie qui fait naître toutes les convoitises. Des crimes cruels mais qui ne versent pas dans la surenchère maintenant habituelle d'hémoglobine dégoulinante. Des adultes perturbés par leur enfance malheureuse. Un hôpital psychiatrique où traînent encore les souvenirs de la dictature communiste.
Bref, des éléments qui peuvent paraître disparates mais qui sont au service d'un scénario diabolique qui entraîne les personnages et le lecteur dans un suspens génialissime. Le tout dans une atmosphère de plus en plus pesante, comme paralysée sous un manteau de neige où nul n'est celui que l'on croit, où la réalité est différente de la vision qu'on en a.
Une bonne histoire mais une belle écriture aussi. Un détail que j'ai apprécié : après avoir lu les derniers paragraphes du roman, j'ai parcouru à nouveau les premières pages. On y retrouve les mêmes phrases qui prennent alors une toute autre signification. Une astuce qui pourra sembler facile à certains lecteurs mais je trouve qu'un roman n'a pas toujours besoin d'être tarabiscoté pour nous offrir un divertissement agréable.
La chambre d'ambre - Jérôme Bucy
(2008 - Belfond - 286 p)