Le cri de l'engoulevent - Kjell Eriksson - La cuisine des mots ribonds

9 novembre 2011

Le cri de l'engoulevent - Kjell Eriksson

Le cri de l'engoulevent est fort perçant, il m'a crevé les tympans, le livre m'en est tombé des mains. Trêve de plaisanterie, ce roman est l'archétype du polar suédois avec tout ce que je déteste, je n'ai donc pas réussi à le terminer. Et si j'en parle ici, c'est juste pour me rappeler d'oublier Kjell Eriksson à tout jamais.

J'avais déjà lu la première enquête du commissaire Ann Lindell. Aucun souvenir, ni en bien, ni en mal. Dans cette quatrième enquête, tout va de mal en pis. Des vitrines brisées dans le centre-ville, un jeune homme retrouvé mort, et évidemment : "C'est sûrement la lie des quartiers multiculturels, lâcha Riis". Les néo-nazis annoncés dans la quatrième de couverture ne vont pas arranger l'affaire. Encore une fois, les clichés vont bon train dans la police suédoise, comme dans toute la société d'ailleurs. Quand ce n'est pas la faute des immigrés, c'est celle des femmes qui travaillent, voilà la litanie des auteurs de polars suédois. Je n'en puis plus.

Et l'auteur ne s'arrête pas là, hélas. Son commissaire Ann Lindell se languit de son amour perdu mais éprouve en même temps un désir irrépressible pour un collègue. Et bien, la nuit, elle met en scène le second dans des rêves érotiques et torrides "entortillée dans son drap trempée de sueur" tandis que le premier lui inspire des rêves emplis de tendresse. Pffff ! On nage en plein Harlequin. J'abandonne...