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La cuisine des mots ribonds
23 janvier 2012

Bad Business - Gin

"Sa chatte ressemblait à un shar-pei."

Dès la première phrase du roman, le ton est donné. Un vocabulaire cru, certes, mais pas vraiment vulgaire à mes yeux. Ceci étant, mieux vaut éloigner les oies blanches, les féministes intégristes et les adeptes exclusives de la missionnaire, elles risqueraient fort d'être choquées, voire dégoûtées.

Ensuite, les esprits chagrin trouveront le narrateur trop macho. Pour moi, il s'agit juste d'un homme qui aime les femmes et elles le lui rendent bien. Il mène l'enquête tambour battant avec un groupe de queutards  invétérés pour qui la chair est parfois mortelle (il faut bien du cadavre pour faire un polar) mais jamais triste. Et, ma foi, tout ce plaisir de vivre est franchement revigorant dans la sinistrose de notre époque.

L'intrigue, je ne le nierai pas, est un peu tirée par les cheveux (ou plutôt par les poils du pubis pour rester dans le champ lexical du roman), elle est surtout prétexte à raconter moult fantasmes masculins. Mais la littérature, c'est aussi savoir ouvrir une porte vers un monde imaginaire où, le temps de quelques heures, nous oublions tout à fait la réalité de notre quotidien. Gin nous offre un tel moment et, après cette jouissive lecture, j'ose espérer pour lui que certaines scènes sont un tant soit peu autobiographiques.

bad-business

Bad Business - Gin
(2008 - Le Livre de Poche - 285p)
Paru en 2006 au Diable Vauvert

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