La rivière noire - Arnaldur Indridason
Comme trop souvent, évitez de lire la quatrième de couverture et entrez directement dans le roman. Il commence par une scène des plus classiques pour un polar : un homme erre de bar en bar, à l'affût d'une femme seule, une drogue dans la poche. Le premier chapitre se termine par la découverte d'une scène macabre, comme de bien entendu, mais la victime n'est pas celle qu'on attendait. Ah, ah, surprise ! D'ailleurs l'enquêteur aussi nous surprend puisque le commissaire Erlendur s'en est allé se balader dans les fjords et laisse ainsi toute la place à sa collègue, l'inspectrice Elinborg.
Continuant à se réinventer, Indridason arrive à nous captiver avec un thème amplement rabattu dans les polars mais traité ici de manière différente. L'enquête est tortueuse à souhait, entre la capitale où chacun reste anonyme et le petit village typique où tous les habitants vivent sous le regard des autres. Au delà de ces considérations sociales, l'intérêt de la lecture est encore renforcée par cette nouvelle héroïne si piquante avec ses préoccupations culinaires et familiales. L'Islande d'Arnaldur Indridason, je ne m'en lasse pas.
La rivière noire - Arnaldur Indridason
(2011 - Métailié noir - 299 p)