Savages - Don Winslow
La couverture est gaie mais le sujet glauque : trafic de drogue, la mafia mexicaine en Californie, décapitations à la tronçonneuse, etc. Et pour en rajouter une couche, des personnages caricaturaux : l'ancien commando des Marines froid et taciturne, le fils de psys juifs, la pôv petite fille riche qui ne sait que faire d'intéressant de sa vie, les fumeurs de joints si coôols, etc.
Bref, tout était réuni pour un roman que je n'aime pas. J'adore ce roman ! Parce que l'histoire importe peu, tout est dans la manière de la raconter. Et là, Don Winlsow fait fort. Une écriture percutante, des héros qui finissent par devenir sympathiques malgré tout et il glisse même entre les lignes une peinture au vitriol des Etats-Unis où les sauvages ont pris le pouvoir depuis longtemps. De quoi rebuter mais aussi émoustiller les amateurs de polars traditionnels.
Ce qui m'a étonnée, c'est que Savages ne ressemble pas du tout à L'hiver de Frankie Machine et à La patrouille de l'aube parus auparavant aux Editions du Masque, des romans policiers américains bien faits mais de facture classique. On se demande bien de quoi sera fait le prochain Don Winslow...
Savages - Don Winslow
(2011 - Editions du Masque - 326 p)