6 heures plus tard - Donald Harstad
Carl Houseman est un sympathique shérif dont j'ai suivi les précédentes aventures dans le fin fond de l'Iowa, des polars américains pas grandioses, certes, mais tout à fait honnêtes. Et puis, Donald Harstad décrivait bien la beauté des neiges hivernales et la vie plutôt rude dans cette Amérique profonde.
Hélas, notre shérif débarque à Londres et c'est la catastrophe. L'auteur veut se mettre à l'humour, il nous raconte comment ces Anglais bizarres conduisent à gauche, le répète encore et encore en espérant nous faire rire. Mouais... Et vous vous en rendez compte, le plan du métro londonien est gigantesque, on s'y perd. Re-mouais...
L'intrigue est tout bonnement aberrante avec ces terroristes islamistes qui s'associent à une bande de pieds nickelés en guise de paravent. Elle avance, en plus, à coups de coïncidences grosses comme la Tour de Londres et le dernier tiers du roman devient du grand n'importe quoi. D'ailleurs, même le traducteur et les correcteurs n'en peuvent plus alors. On se retrouve avec l'hôpitale, un tutoiement qui côtoie un vouvoiement dans la même phrase, des concordances de temps erronées, un infinitif du premier groupe qui devient participe passé et, cerise sur le gâteau, la finale de la Coupe du Monde de Rugby programmée un jeudi !
Vous trouvez ma liste barbante ? C'est juste pour vous exprimer l'ennui sans fin qu'on éprouve à terminer ce roman. Pitié ! Interdisez tout passeport au shérif Carl Houseman, qu'il demeure à tout jamais dans son Iowa natal.
6 heures plus tard - Donald Harstad
(2008 - le cherche midi - 342p)